Tu Es Petrus XIX : Au commencement était le Verbe
Au commencement Dieu créa les choses avec ordre et sagesse, parce que de toute éternité le Verbe était auprès de Dieu et le Verbe était Dieu.L’époque imbue d’elle-même veut qu’au commencement soit l’action, et même sa propre action. Telle est la voie de la modernité constructiviste, à la fois dans le domaine de la technique et dans celui de la société, aboutissant à une véritable fabrique de l’homme. L’homme prétend faire exister le monde en le définissant.
Dans un entretien inédit à ce jour, Jean Madiran revenait sur son maître ouvrage, l’Hérésie du XXe siècle, pensée qui, dans le monde et dans l’Église désireuse de s’ouvrir au monde « est toute entière en dehors de toute réalité ». Sous ses dehors conquérants, cette religion de l’homme se fabriquant lui-même, est cependant désespérée, car elle se méfie de la capacité de l’humble raison humaine à recevoir la lumière du Verbe. Elle est aussi brutale, car là où les mots n’ont plus de poids, manteau ondoyant du réel inaccessible, ne reste que la violence. Madiran en appelle à l’humble et chaste vérité de la pensée et des mots. Cet appel sera salutaire, car plus que jamais le Verbe est assigné à comparaître au tribunal de Pilate.
Ce contexte incitait à revenir sur l’histoire du Concile Vatican II, à l’occasion de la parution des travaux de Philippe Roy-Lysencourt, sur la minorité conciliaire, et de Guillaume Cuchet sur l’effondrement de la pratique religieuse en France au tournant des années 1960.
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