Saint Ignace naît en 1491 d’une famille de la noblesse basque espagnole, et se consacre au métier des armes. Sa vie “adonnée aux vanités” (pour reprendre ses mots) s’interrompt brutalement lorsqu’un boulet français vient briser sa jambe au siège de Pampelune. Sa longue convalescence lui permet de lire nombre d’ouvrages spirituels et de se convertir.
Il va alors passer quelques mois en ermite à Manrèse dans une grotte où il écrit les Exercices Spirituels, qu’on appelle aujourd’hui plus couramment retraites de St Ignace, et qui constitue, dans l’histoire de l’Église, la première méthode de retraite élaborée selon un plan précis.
Il mène après cela une vie pauvre et errante, qui le mène de ville en ville, surtout en Espagne, où il suscite l’enthousiasme des uns par la sainteté de sa vie, la réprobation des autres par son originalité.
Il commence à donner les Exercices Spirituels, c’est-à-dire à faire suivre à des volontaires sa méthode de retraite. Cela lui vaut d’être inquiété par les autorités ecclésiastiques qui lui reprochent son manque d’études. Il décide alors de rejoindre Paris pour y achever ses études ecclésiastiques, car il n’est pas encore prêtre.
À Paris, il va faire la connaissance de plusieurs jeunes hommes, parmi lesquels les futurs saints François Xavier et Pierre Favre, avec lesquels il fondera en 1534 à Montmartre la Compagnie de Jésus, plus connue sous le nom de Jésuites.
Après s’être mis au service du pape pour toutes les missions qu’il voudrait leur confier, St Ignace se consacre entre autres à la prédication des Exercices Spirituels et à la direction de la congrégation naissante. Il est ordonné tardivement, en 1537 à 46 ans en Italie, et mourra à Rome âgé de 65 ans.
Sa méthode de retraite rencontrera au cours des siècles un succès inégalé puisqu’après un demi-millénaire, elle continue d’être utilisée partout dans le monde.