Sacré-Cœur de Jésus: AMOUR ET SACRIFICE
Apprendre à AIMER pour de vrai.
Le Sacré-Cœur de Jésus : Un COEUR (l’Amour) surmonté d’une CROIX (le Sacrifice) : Jésus nous donne la plus importante leçon sur l’Amour : l’avons-nous bien reçue ?
Notre génération ne sait plus aimer. Plus pour de vrai en tout cas. Elle confond l’amour avec le sentiment, ou encore (et c’est pire), l’amour avec le plaisir, le bien-être, l’épanouissement personnel. Elle oublie que l’amour est un don, avant d’être une possession : qu’elle est un renoncement, avant d’être un plaisir : « il y a plus de joie à donner qu’à recevoir ».
Dans notre monde égoïste et sans Dieu, l’amour n’est plus que prise, possession, plaisir et désir, satisfaction immédiate : aujourd’hui on aime une personne comme on aime une tablette de chocolat : pour la consommer.
Il faut guérir de ce mal d’amour. Comment ? en regardant le Sacré-Cœur. A quoi ressemble-t-il, dans l’imagerie populaire ? A un CŒUR, surmonté d’une CROIX. Les textes de la Messe expriment ce même paradoxe : lorsque le Christ veut nous parler D’AMOUR, Il nous dit : SACRIFICE. Lorsque Notre-Seigneur nous aime, il meurt sur la Croix.
Dans le vocabulaire divin, Amour et Sacrifice sont proches, tellement proches qu’ils ne font qu’un dans le Sacré-cœur : le Cœur d’Amour surmonté de la Croix du Sacrifice.
« Ayant aimé les siens qui étaient en ce monde, Il les aima jusqu’au bout ».
En un mot : pour (ré)apprendre à AIMER, il faut (ré)apprendre à nous SACRIFIER.
Notre génération se meurt, et se consume de l’intérieur, parce qu’elle a perdu le SENS DU SACRIFICE. Parce qu’elle a perdu le sens de la transcendance ; parce qu’elle a perdu ce désir de se donner à une cause qui dépasse l’intérêt personnel, le plaisir égoïste. C’est pourquoi elle ne sait plus aimer pour de vrai.
-Elle a oublié que l’amour du soldat pour sa patrie n’était pas seulement une folle envie de parader le 14 juillet, mais que cet amour pouvait le pousser à faire le sacrifice de sa vie ;
-elle a oublié que l’amour du mari pour sa femme n’était pas d’abord une recherche de plaisir ou d’épanouissement personnel, mais avant tout un don qui pouvait l’entrainer à renoncer à ses intérêts propres pour voir ceux de son foyer et de sa famille :
-elle a oublié que l’amour du Chrétien pour son Dieu n’est pas seulement un sentiment épanouissant qui fait chaud au cœur lorsqu’on le prie avec de la belle musique (le pouet-pouet intérieur du cœur …): mais qu’il réside dans l’offrande de nos vies, dans la régularité de nos prières (qu’on le « sente » ou non !), dans l’acceptation de sa Volonté dans notre quotidien (notamment quand sa Volonté est difficile à suivre…), dans le don de notre être à l’Être Absolu.
L’Amour est un renoncement pour la Personne Aimée : c’est en cela qu’il est Grand. Sinon c’est un amusement, qui passera avec le temps.
Il s’agit donc, en cette fête du Sacré-Coeur de Jésus, de retrouver le SENS DU SACRIFICE : pour le bien de notre âme, pour le bien de notre société. Il se retrouve par l’acceptation quotidienne des petits sacrifices que la vie me propose.
Seigneur, apprenez-moi à ne plus fuir ces offrandes et ces renoncements quotidiens. Ces difficultés que je vais rencontrer, aujourd’hui, ne sont pas là par hasard : que je ne les prenne pas comme des obstacles, mais comme des aides : elles sont autant d’occasion (déposées amoureusement par Vous dans ma journée) pour faire grandir mon Amour, et donc pour faire grandir ma Joie.
CŒUR SACRE DE JESUS : APPRENEZ-MOI A AIMER POUR DE VRAI.
Faites descendre dans nos cœurs un peu de ce Feu qui consume votre Cœur-Sacré.
Abbé jean de Massia